Les forces de l'ordre aux États-Unis utilisent au grand jour un produit appelé "CellHawk", une solution de surveillance des téléphones portables très puissante qui a échappé jusqu'ici à tout contrôle ou toute forme de contrôle. Des unités de police locales au FBI et même plusieurs enquêteurs privés, tout le monde exploite la puissance de "CellHawk" pour accéder aux enregistrements des détails des appels (CDR) et aux emplacements approximatifs des appareils.
Ce type de données ne contient pas le contenu réel des communications, mais il reste très utile pour savoir qui parle avec qui et où se trouve un abonné à un moment donné. C'est très souvent tout ce dont les services de renseignement ont besoin. Il est possible que ce type de données apparemment inoffensives qui puissent être recueillies par "CellHawk" soit la raison même pour laquelle l'outil est resté à l'abri des critiques, mais cela ne pourrait pas être plus éloigné de la réalité.
CellHawk n'est pas seulement utile pour analyser la big data provenant des tours de téléphonie cellulaire d'une région, mais aussi pour obtenir des données provenant d'un large éventail de sources, y compris des enregistrements de covoiturage, des applications sans rapport, etc. La police n'a qu'à entrer un numéro d'abonné, et elle obtient une multitude de données provenant de plusieurs sources. Lorsque l'on dispose d'un moyen efficace de combiner de petits morceaux de données presque sans valeur, on obtient un résultat très utile, et c'est le rôle clé que joue CellHawk.
Pour soutenir les agents, l'outil peut même envoyer des alertes par SMS ou par e-mail lorsque la cible se déplace, peut aider un enquêteur à suivre 20 téléphones à la fois, à tracer des cartes et à animer des déplacements. L'image suivante, tirée de la brochure du produit, donne une idée très claire de ce qu'il peut faire.
Ce type de données ne contient pas le contenu réel des communications, mais il reste très utile pour savoir qui parle avec qui et où se trouve un abonné à un moment donné. C'est très souvent tout ce dont les services de renseignement ont besoin. Il est possible que ce type de données apparemment inoffensives qui puissent être recueillies par "CellHawk" soit la raison même pour laquelle l'outil est resté à l'abri des critiques, mais cela ne pourrait pas être plus éloigné de la réalité.
CellHawk n'est pas seulement utile pour analyser la big data provenant des tours de téléphonie cellulaire d'une région, mais aussi pour obtenir des données provenant d'un large éventail de sources, y compris des enregistrements de covoiturage, des applications sans rapport, etc. La police n'a qu'à entrer un numéro d'abonné, et elle obtient une multitude de données provenant de plusieurs sources. Lorsque l'on dispose d'un moyen efficace de combiner de petits morceaux de données presque sans valeur, on obtient un résultat très utile, et c'est le rôle clé que joue CellHawk.
Pour soutenir les agents, l'outil peut même envoyer des alertes par SMS ou par e-mail lorsque la cible se déplace, peut aider un enquêteur à suivre 20 téléphones à la fois, à tracer des cartes et à animer des déplacements. L'image suivante, tirée de la brochure du produit, donne une idée très claire de ce qu'il peut faire.
Selon les éléments recueillis par "The Intercept", le logiciel est utilisé aux États-Unis depuis au moins 2015, et il n'existe toujours pas de lois pour réglementer son déploiement. Comme les enquêteurs privés y ont accès, n'importe qui peut être ciblé par le logiciel, il ne s'agit donc pas seulement de personnes ayant commis un crime grave. Des solutions de ce type peuvent même viser le droit constitutionnel de manifester pacifiquement, et il a été prouvé que cela s'est déjà produit à plusieurs reprises.
Julia Decker, directrice politique de l'ACLU du Minnesota, a déclaré ce qui suit à propos de CellHawk et des autres outils de surveillance utilisés en association avec celui-ci :
L'utilisation de CellHawk ne semble pas faire l'objet d'une surveillance dans l'État, alors qu'il devrait y avoir des normes parmi les plus élevées possibles. Je pense que cela montre à quel point le développement rapide de la technologie de surveillance dépasse les lois existantes, et comment cela peut être vraiment problématique. Sans surveillance/réglementation, une technologie de surveillance puissante est intégrée dans des cadres d'enquête déjà existants, au lieu d'être examinée et prise en compte à l'avance pour son potentiel à étendre ou à repousser les limites/bornes de ces cadres et à empiéter sur les libertés civiles. En ce moment où l'on parle de réforme de la police, l'utilisation de la technologie de surveillance doit faire partie de la discussion.
source :
https://www.technadu.com/cellhawk-mobile-surveillance-tool-massively-deployed-in-the-us/234765/